Aboudi Charline Yolande jeune entrepreneure agropastoral formée comme exploitante agricole au Centre de Formation d’Evodoula par le C2D AFOP est fière de ses réalisations et voit l’avenir avec plus de sérénité.

L’aventure commence pour Charline lorsqu’elle se résout à laisser son job d’enseignante vacataire dans un établissement de la place pour intégrer la 3ème promotion du centre de formation C2D-AFOP d’Evodoula. Nous sommes en 2012.  Après deux années de formation, elle figure parmi les meilleurs de sa promotion et son projet entrepreneurial est retenu. Elle reçoit alors du Programme AFOP un chèque d’une valeur de 1,5 million et peut aisément lancer son projet d’élevage de poulet de chair.

Les débuts sont difficiles : grippe aviaire, pénuries d’aliments et autres difficultés. Malgré tout, Charline tient bon.  La mère de 3 enfants est déterminée et décidée à trouver solutions à ses problèmes. Elle commence par la création d’un champ, afin de produire elle-même les aliments de ses poulets. Après des années de dur labeur, le travail acharné de Charline a fini par payer. Aujourd’hui, son exploitation compte de nombreuses composantes telles que la production de maïs, de tubercules (manioc, macabo) et de cacao. A cela il faut ajouter une bananeraie et un verger (citronnier). Côté élevage, en dehors des poulets de chair, l’on compte également des porcs et chèvres.

À la question savoir comment cela a-t-il pu se réaliser en quelques années, la bénéficiaire du Programme AFOP répond sans hésiter que c’est grâce à ce programme du C2D, mis en place par la France et le Cameroun, qu’elle doit son ascension et son épanouissement.  Pour elle, les prochaines années seront déterminantes. « Dans 5 ans, je me vois exploitante hors- échelle » confie la jeune dame qui prévoit déjà d’intégrer dans les prochains mois, la pisciculture dans ses composantes.

 

 

 

 

L’organe qui participe à l’information des citoyens et contribue au respect des engagements de transparence et de redevabilité du C2D a signé une convention de 480 000 000FCFA le 14 avril 2021.

 Représentant de la société civile, l’instrument Suivi Indépendant du C2D est établi depuis 2007 par la Plateforme d'Information et d'Action sur la Dette (PFIAD) afin de s’assurer de l’effectivité de la mise en œuvre des programmes et de la réalisation des projets financés sur fonds C2D.  Il le jauge l’utilisation des fonds C2D sur la base des principes de la bonne gouvernance et évalue l’impact des projets de développement sur les conditions de vie des populations bénéficiaires.

 Au fil des années, il s’est avéré indispensable à l’évaluation de l’aide au développement C2D.  L’organe a de fait à nouveau signé une convention de partenariat technique et financier avec le Comité Technique Bilatéral du C2D en avril dernier. La nouvelle convention, mettra à la disposition du Suivi Indépendant les moyens en termes d’accès à l’information et de financement budgétaire pour la période 2021-2024, afin que le programme puisse se concentrer sur tous les secteurs du C2D.

 Le Suivi aura la charge de développer la fonction d’alerte ; l’inclusion des populations bénéficiaires au Suivi des projets financés ; le renforcement des capacités d’intervention des acteurs de la société civile dans les activités du Suivi; l’amélioration de la compréhension du Suivi Indépendant (contrôle citoyen, collecte des données) par les acteurs tant au niveau national que régional ; la consolidation de la visibilité à la fois institutionnelle et sociale du Suivi Indépendant du C2D auprès de l’opinion nationale et internationale.

 

 L’enveloppe de 480 000 000 millions de FCFA étendra donc l’action de la composante sur tous les programmes C2D dans les 10 régions et permettra de fournir de manière régulière des rapports et indicateurs sur les programmes dans la rigueur et professionnalisme des analyses  qui lui sont propres.

 

 

 

Présenté le 1er avril au Comité de Pilotage du Programme, le dispositif de conseil agricole s’améliore pour faire de l’agriculture de seconde génération, un enjeu stratégique de la trajectoire émergente du Cameroun

 Offrir un service de conseil technico-économique adapté aux besoins des exploitations familiales et des organisations de producteurs tel est l’objectif soutenu par le projet de conseil agricole du programme C2D-ACEFA. Avec d’autres programmes comme le PCP-AFOP, le Programme ACEFA constituent pour la coopération France-Cameroun via le mécanisme C2D, des programmes de développement agricole, par la formation professionnelle, l’insertion socioprofessionnelle des jeunes et le financement de projets productifs.

 Débutée sur 10 départements à la création du programme, la composante Conseil du programme après une extension géographique, vise désormais l’amélioration durable de la productivité et le revenu d’un million d’exploitations agricoles à l’horizon 2035.  La phase de pérennisation du programme ACEFA, nécessite une intervention plus évoluée des conseillers pour mieux identifier les besoins des agriculteurs et augmenter leur productivité et leur revenu. Le service de conseil pourra désormais être délivré pour trois niveaux de sollicitations déterminés en fonction de leur capacité technique, économique et organisationnelle.

 Il va s’agir entre autres d’apporter aux cibles, un accompagnement de type « aide à la décision » leur permettant, respectivement, de mieux maîtriser la conduite de leurs exploitations et de rendre des services à leurs membres (approvisionnement, transformation, commercialisation, etc.) ; un soutien financier sous forme de subventions aux projets d’investissements portés par ces dernières et  préparer  l’institutionnalisation du dispositif, de l’élargissement de sa cogestion et de son cofinancement.

Présidé par le Ministre des Finances, M. Louis-Paul Motaze, cette session était consacrée à la synthèse des activités 2020 ainsi qu’à la présentation des perspectives 2021.

 Lors de ce COPIL, l’état de l’inclusion financière a été présenté sur le plan de l’offre et de la demande ainsi que les domaines d’actions prioritaires de la finance inclusive au Cameroun devant s’arrimer à la Stratégie Nationale de Développement 2030 (SND30), nouvelle boussole du développement du Cameroun.

 Dans le cadre de la composante TRANSFAGRI, qui s’exécute dans 6 régions (Centre, Littoral, Adamaoua, Ouest, Nord, et le Nord-ouest) du Cameroun, le bilan 2020 comporte entre autres, l’actualisation de la stratégie de la finance inclusive, la constitution d’un pool d’experts locaux et la capitalisation des acquis du Programme PMEAA (définir le sigle). Ces réalisations en elles-mêmes posent les jalons du développement d’un écosystème de services pour le développement de la PME agricole et agroalimentaire.

Afin de poursuivre dans la même lancée, un Plan de Travail Annuel Budgétisé (PTAB) de 486 257 495 FCFA a été voté pour 2021.  Les  activités futures porteront essentiellement sur l’appui aux intermédiaires financiers pour le développement des produits et services financiers adaptés aux besoins des micros-entreprises ; l’amélioration de la performance sociale et la gouvernance au sein des EMF, la promotion de l’éducation financière des micros-entreprises des zones rurales ; le renforcement de la centralisation et de la sécurisation de l’information du secteur de la microfinance et l’appui à la coordination, mise en œuvre et suivi-évaluation du projet.

 

 

 

 

 

 

 

 

Au cœur du développement agropastoral durable dans les trois Régions septentrionales du Cameroun, ce Projet financé par le C2D compte de nombreuses réalisations.

 

Pendant plus de 6 ans le Programme d’Appui à la Sécurisation et à la Gestion Intégrée des Ressources Agropastorales au Nord-Cameroun (ASGIRAP) financé par le C2D a fait partie du quotidien des populations de certaines localités de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême nord. Avec une enveloppe de 6,559 milliards FCFA, ASGIRAP s’est engagé dans la recherche de réponses et solutions aux problématiques de dégradation continue des terres agricoles et des pâturages, d’accroissement des conflits agropastoraux, de baisse de la productivité agricole, pastorale et d’appauvrissement des populations vivant au septentrion, notamment en milieu rural.  

 

Lors de son lancement, sa feuille de route avait été déclinée en termes de lutte pour la réduction de la pauvreté rurale et les conflits locaux par l’amélioration de la résilience face au changement climatique et la mise en place des systèmes de gestion concertée, inclusive, durable, et économiquement efficace des ressources agropastorales notamment les terres agricoles, les pâturages, les points d’eau pastoraux et le bois. Tirant profit des expériences des précédents programmes, ASGIRAP a su capitaliser ses interventions dans ses de conservations des sols de la zone.

 

Au moment du bilan, les résultats affichés sont encourageants.  708 ha de pâturage et 155 km de pistes à bétail bornés ont été aménagés dans 20 communes couvrant 200 villages dans les 03 régions septentrionales du pays, facilitant ainsi la médiation et la résolution de 80% des conflits agropastoraux survenus dans cette zone d’intervention. Par ailleurs, le Programme a travaillé en collaboration avec des programmes comme le Programme National de Développement Participatif (PNDP) afin de mener à bien des actions de concertation entre acteurs. La SODECOTON et le programme PCP-ACEFA ont également accompagné ASGIRAP dans l’amélioration des systèmes de production à base et sans coton.

De nombreuses autres réalisations viennent elles également se greffer au bilan d’ASGIRAP, dont notamment une dizaine d’innovations pour accroître la production agricole, réduire l’insécurité alimentaire et augmenter les revenus des producteurs dans le grand Nord-Cameroun, développées sur ses 07 sites expérimentaux disséminés dans ses 200 villages d’intervention. En attendant sa clôture définitive, le Programme continue d’agir pour relever le premier défi qui demeure, de bâtir une concertation durable entre les acteurs qui exploitent les mêmes ressources tout en enrichissant le capital naturel des ressources.


 

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